The Past is the Past. [Matt]

Cela faisait près d'une semaine que j'étais de retour chez moi, je me sentais plus que bien et rien ne pouvait y changer, durant mes trois mois de "fugue" ou d'escapade, j'avais oublié la beauté de cet endroit, je ne me souvenais de rien ou presque, mais à chaque fois que je revenais dans un lieu tous mes souvenirs refaisaient surface, à mon grand désespoir. J'avais des bons souvenirs oui mais certain laissaient à désirer.
J'aurais préféré ne jamais revenir aux ruines, ici régnait mes meilleurs moments mais aussi les pires, c'est pour cela que je ne voulais pas revenir.
Je marchais lentement, n'importe où je posais les yeux, des images me revenaient, ma première rencontre avec Matthew, celle avec Agathe aussi, il y avait tellement de moment que j'aimerais effacer de me mémoire...
Il était tôt lorsque je suis sortie de chez moi, j'avais nourris mon cheval (j'avais quand même ramené un souvenir de chez moi) et j'étais sortis, mes cheveux couleur feu toujours aussi lisses, mes yeux toujours aussi maquillés et mes vêtements, rien à dire dessus. Durant mes trois mois loin d'ici j'avais pas mal changée, physiquement et psychologiquement, j'avais mûrie, j'étais plus grande, j'étais comme qui dirait prête à affronter la vie, je n'étais plus une gamine, je m'étais endurcie et je n'avais besoin de l'aide de personne, je n'avais besoin de personne dans ma vie (ou presque).
Une joie de vivre que personne ne me connaissais m'animais maintenant, surement le bonheur d'être soeur, à 17ans tout peut se comprendre, ça faisais maintenant trois ans que je l'étais sans le savoir, mais maintenant que je savais mes parents à nouveau heureux tout aller bien pour moi.
Les ruines du temps s'élevaient devant moi, mes seuls compagnon restaient mon stylo mon carnet de note et ma guitare, avec bien entendu mon portable que je ne quittais plus. La guitare sur le dos, le reste de mes affaires dans mon sac, j'entrepris d'escalader la falaise de laquelle j'avais faillis tomber tellement de fois. Je m'assis là où tout avait commencé avec Matt', posant mon calepin et mon stylo près de moi, ma guitare sur mes genoux, j'étais là, attendant un soupçon d'inspiration, la brise matinal caressant mon visage qui faisait face au soleil de petit matin.

Comme chaque matin de chaque jour de chaque semaine [ça en fait tout ça...!],je pars en direction des ruines avant qu'Agathe n'ai besoin de moi avec les gosses. Oh ils sont charmants, ça c'est sur, mais c'est pas une partie de plaisirs lorsqu'ils chialent dès le matin. C'est pour ça que je suis sorti avant qu'ils en ai le temps ,même si mon bout-chou version fille à commencé à chialer dès que j'ai posé mon pied dehors. Heureusement elle n'a pas réveillé son frère et j'ai pu la calmer pour m'éclipser pour de bon. Agathe dormais encore à cet instant, je l'avais embrassé sur le front avant de me glisser du lit. Plus le temps est passé et plus je me suis rapproché d'elle, en fait, je l'aime, de ça j'en suis sûr, mais il me manque quand même quelque chose dans ma vie... Une présence, un visage, un petit bout de femme... Arianne. Elle a su me faire redécouvrir le sens de "se sentir bien", et oui, avec elle je me sentais plus léger, comme si tout mes problèmes disparaissaient à la simple vu de son sourire si éclatant et de ses yeux si envoûtants...
Ma guitare au dos, comme d'habitude, je me dirige vers la roche qui surplomb les ruines des temps, là où j'ai l'habitude de m'y installer pour jouer quelques accords, mais au loin je vois une ombre se dessiner de plus en plus à la place que j'occupais durant tout ce temps. Bon bah je ne sais pas c'est qui mais c'est que le personne va vite dégager comme elle vient d'arriver, hein...! Plus je m'y approche et plus mon coeur bat de plus en plus et il m'est impossible de l'arrêter, comme s'il était connecté à mon cerveau qui croyait reconnaître cette chevelure flamboyante assise à ma place. Oh et puis merde, je le laisse s’exciter comme bon lui semble et me met à courir de plus vite que je le peux. Je la vois se relever, je m'arrête à quelques mètres d'elle. J'ai du mal à y croire, mais c'est bien réelle, Arianne se dresse devant moi, plus belle que jamais. Je fais les derniers pas qui me sépare d'elle en marchant et essoufflé puis la serre dans mes bras dès l'instant où elle se trouve au plus près de moi. Je sais, je dois surement l'étouffer tellement je la serre fort, mais je m'en fout, au pire je la réanimerai.

« Rassures-moi, t'es bien Arianne, tu n'es pas son sosie version plus grande...?, lui murmurais-je. »

Mes doigts grattent les cordes, les autres s'activent au niveau des touches, je cherche juste une mélodie, seulement une mélodie, mais la mélodie ne vient pas, ce lieu est trop important pour moi, il m'ému, j'en ai marre, je n'arrive à rien... Je pose ma guitare près de moi tout en rangeant mon calepin ainsi que mon stylo, je sortis une clope et l'alluma. Mes pensées vagabondaient, je ne savais plus où j'en étais, je ne voulais plus le savoir. Je n'avais plus de repères ici, je ne savais pas si j'allais rester ou pas, j'avais besoin de personnes que je connaissais, j'avais besoin de soutien, sinon je rejoindrais de nouveau ma famille. Alors que j'étais dans mes pensée, des bruits de pas se firent entendre, je tourna la tête vers l'endroit d'où venait les pas et je vis une silhouette s'approcher de moi. Plus la silhouette s'approche plus ma respiration s'accélère, je reconnais cette personne, je me lève, Matthew est devant moi, essoufflé, des larmes coulaient le long de mes joues, le jeune homme fit les derniers pas qui nous séparaient et il me serra dans ses bras, tellement fort, il me tenait dans ses bras comme s'il avait peur que je m'envole. Je passait mes mains autour de son cou, le serrant à mon tour, posant mon front sur le torse du jeune homme, fermant les yeux.
« Rassures-moi, t'es bien Arianne, tu n'es pas son sosie version plus grande...? »
Le jeune homme murmurait ses mots, je souris, déposant ma tête dans le creux de son cou.
- Je... Je croix bien être Arianne...
Ma voix se casse, mes larmes s'écrasent son T-Shirt, des larmes de joie, des larmes qui me soulage. Matthew m'avais manqué mais je savais que maintenant Matthew était père et je ne voulais pas qu'Agathe est de nouveau une dent contre moi, je ne voulais plus la croiser. Je serrais de plus en plus le jeune homme dans mes bras, Matthew m'étouffais, je respirais difficilement mais ça me faisais tellement de bien de le sentir dans mes bras depuis tant de tem

ps.

« S'il y a bien quelque chose que j'ai appris lorsque tu n'étais pas là c'est que je ne peux pas me passer de toi. Je voudrais que l'on reprenne tout à zéro mais que l'on oublie rien des bons moments, que l'on supprime que nos plus mauvais. Tu sais, après ton départ je me suis souvent demandé ce que j'allais faire maintenant que mon rayon de soleil était parti. Je ne peux pas te le cacher, il y a eu Agathe qui t'a remplacé et j'ai fini par l'aimer, mais plus qu'avant si tu vois ce que je veux dire, ajoutais-je en souriant. J'ai eu deux jumeaux, la fille j'aurais voulu l'appeler Arianne mais je me suis dit qu'Agathe m'aurait piquer une crise de nerf lorsque je lui aurait dit, alors je n'ai rien fait pour faire en sorte pour que ça se produise. Mais il faut que tu saches que je ne t'ai jamais oublié et je ne pense pas qu'un jour je puisse le faire, t'es l'une de mes plus belles rencontres, et Dieu sait que j'en ai eu. Regardes. »

J'ôte ma guitare de mon dos et la lui montre, je suis convaincu qu'elle l'a reconnu. J'en profite pour lui dire qu'avant que l'on se rencontre je la changeais toutes les deux semaines, à quelques jours près. Il y a encore les égratignures faîtes à l'instant où elle avait failli s'éclater au sol. Pour moi ce n'était plus qu'une simple guitare, c'était celle de notre rencontre, celle de ma rencontre avec une femme tout simplement formidable. Je ne pense jamais le lui dire mais il m'est parfois arrivé de craquer à cette endroit, de me laisser aller et chialer alors que personne ne me voyait. Je remet ma gratte à mon dos et lui relève son menton pour lui sécher ses larmes de mes deux pousses. Je pose mon front sur le sien, j'aimerais juste que cet instant se rende éternel...

Sa guitare, je m'en souviendrais à jamais, elle avait faillit s'écraser au sol lors d'une de nos rencontre ici, lors de notre rencontre, les pouces du jeune homme essuya les larmes qui coulaient le long de mes joues. Le front du chanteur se pose sur le mien, un sourire apparaît sur mon visage, j'ai retrouvé Matthew, j'ai retrouvé mon Matthew, ce jeune homme qui m'a tellement manqué et avec que je me sens si bien... Ces moments avec lui sont à jamais gravés en moi, aujourd'hui je ne sais pas comment je pourrais faire sans lui, bien sur il y a Quentin mais ce n'est pas la même chose, Quentin est un ami d'enfance ce qui pourrait bien changer d'ailleurs mais Matthew et moi avions une relation différente, nous étions ami mais bien plus que ça... Je ferme les yeux et le serre contre moi, Matthew est tout pour moi, je ne le quitterais jamais, il me redonne ma joie de vivre à chaque fois que je le vois,ce jeune homme est mon protecteur, mon grand frère, c'est Matthew quoi.
" Matthew, je ne pourrais vivre sans toi, tu le sais, mais pense à Agathe, elle ne sait pas encore que je suis revenue, mais avec tous les ennuies que je cause, elle le saura bientôt et elle ne veut plus que je te fréquente... "
Je voulais lui dire tant de choses et si peu à la fois, ça me faisais tellement de bien de le revoir que je ne voulais plus quitter ses bras protecteurs. Des vertiges m'assiègent, je me sens mal, je m'écarte lentement du jeune homme et m'assois lourdement sur la pierre, je prends ma tête entre mes mains en attendant que les vertiges se calmes.
" Matt', la vie sans toi m'as parue longue et je ne sais pas comment j'ai fais, je suis bien plus attachée à toi qu'à quiconque d'autre, tu es bien plus qu'un frère à mes yeux, je ne saurais me passer de toi comme je l'ai fais ! "
Je me sens mieux, je ne pouvais plus garder ça pour moi. Je me relève, puis le regarde dans les yeux.
" J'ai changé tu sais, pas seulement physiquement, tu n'as pas du me reconnaître tout de suite, je parle en me voyant mais je ne sais pas comment tu vas faire pour me cerner une nouvelle fois, je suis revenue, plus forte que jamais, j'ai découverts des chose qu'on me cacher depuis tellement de temps que je ne sais pas comment j'ai fais pour encaisser tout ça... Tout ce que je sais c'est que tu m'as manqué et ne pas te voir m'as endurcie, je me suis renfermée sur moi même depuis que j'ai quitter cet endroit mais la plus belle chose qui me sois arrivée depuis que je suis là c'est de te revoir, Matthew, je suis désolée de te déballer tout ça comme ça mais je suis tellement... Heureuse, je suis heureuse tout simplement..."
Mes yeux sont humides mais je ne pleure pas, je ne veux plus à avoir à pleurer devant le jeune hom

me.

« Tu sais à quoi je te comparerais ? A un ange... Tu est courageuse, forte, pleine de bonnes volontés et surtout... merveilleusement belle. J'ai peur qu'un jour on me reproche ce que je te dis aujourd'hui, mais moi ce qui fait mon bonheur aujourd'hui ce n'est pas te revoir en réalité... c'est de pouvoir te reparler et te savoir heureuse, de savoir que finalement je ne fais peut-être pas que le malheur des autres en les rencontrant... Je sais que j'ai dû te faire énormément de peine la dernière fois, et je ne sais pas vraiment comment te prouver à quel point j'en suis désolé, mais j'espère qu'un jour tu me croiras si je te dis aujourd'hui qu'il y a un temps où je suis tombé sous ton charme, qu'il y a un temps où je me fichais de toutes mes obligations puisque je ne voyais que toi dès l'instant où l'on se retrouvait. »

Je la regarde dans les yeux et ne peux décrocher les miens des siens, j'aimerais tant remonter le temps pour effacer mes erreurs et ne pas l'avoir fait souffrir, j'aimerais lui dire de ne pas faire confiance à des gens comme moi qui sont incapables de discerner l'amour de l'amitié, incapables de s'avouer à soit même que la perle rare est devant soit et qu'il faut en prendre le plus grand soin. Un jour Talleyrand a dit " La parole à été donné à l'Homme pour déguiser ce qu'il pense, et le regard pour déguiser ce qu'il dit ", et bien je suis d'accord avec ses propos, mais ce qui est sûr, ce que mon regard et ma parole n'a jamais été aussi nu que lorsque j'étais en présence de ce bout de femme, et apparemment le temps n'a rien changé en ça.
Je me décide alors à me bouger un peu et pose mon bras sur ses épaules, comme le ferraient des amis, j'ai déjà gâché assez de temps avec elle pour ne pas en profiter maintenant que nous nous sommes retrouvés.

« Je te paye le café ? A moins que tu ai prévu d'aller autre part. »

- Je suis partante ! -
Je lui souris puis récupère mes affaires, je descends un peu mon short, replace mon débardeur puis j'attrape sa main je dévale la falaise, le sourire aux lèvres. Ca me fais tellement de bien de retrouver Matthew, tellement tellement de bien, je n'en reviens pas, je ne pensais pas qu'il était encore là... Sa main chaude dans la mienne glacée m'enchante, je suis tellement heureuse... Nous marchons, je m'allume une clope, ne me souvenant plus que le jeune homme ne voulais plus, je m'en souvins seulement après l'avoir allumée, j'attendais qu'il me dise quelque chose. Au carrefour, au lieu d'aller vers Nahadra, je passe à gauche, vers chez moi, c'est le bordel mais tant pis... J'ouvre la porte avant qu'il ne puisse dire quoi que se soit.
-Tu pensais que t'allais me payer un café?! J'en ai ici -
Je lui souris et lui propose d'un geste de la tête de s'installer. Mon chien rentre par la porte arrière restée ouverte, il me saute dessus et je le caresse derrière les oreilles, j'attrape du café, que je moule et que je met dans une tasse, puis j'attrape du thé que je met dans une autre tasse. Je verse de l'eau bouillante dans chacune des tasses, j'apporte le tout avec des macarons, je souris à Matthew en lui tendant sa tasse...

Nous avions couru comme deux enfants tout à l'heure, j'ai même failli me ramasser une ou deux fois, mais ça ce n'est qu'un détail. Arianne m'a emmené chez elle après. Je ne m'y attendais pas vraiment, même pas du tout. Même si je ne m'y suis pas opposé je sais au fond de moi que je fonce droit dans le mur. Si Agathe apprend que je suis allée chez Arianne dès l'instant où je l'ai revu... Mieux vaut ne pas y penser. Tout à l'heure elle a commencé à fumer, je l'ai laissé faire au départ mais lui ai prit sa clope de son bec dans les instants qui ont suivis. Je l'ai jeté dans l'herbe puis l'ai écrasé après avoir tiré une taf. Arianne est belle et jeune, elle n'a pas à se ruiner la santé, elle est pourtant assez intelligente pour savoir que ça ne lui apporte rien de bien.
Je suis en ce moment même en train de la regarder, assis sur une chaise. Elle me tend alors une tasse que je saisis et dépose face à moi. Je lui rends son sourire puis baisse mon regard. Je ne sais plus quoi dire ni quoi faire... J'ai une part de moi qui me conseil de partir d'ici et l'autre de rester et de s'en foutre du lendemain, mais... Oh et puis merde, depuis quand n'ai-je pas fait quelque chose que l'on m'interdit ? Avant je faisais tout comme je l'entendais, je ne vois pas en quoi ça dérangerait que je reprenne mes habitudes. Je relève la tête en souriant puis lui demande en me rongeant l'ongle de mon pouce droit.

« Tu m'as dit tout à l'heure que tu avais découvert des choses que l'on t'avait cacher depuis longtemps. C'était quoi sans être trop indiscret ? »