Elle ne savait pas où elle allait.
Les paysages paraissaient flous à ses yeux tant elle était rapide. Des touches vertes, azur, pourpres... Ses pieds effleuraient avec légèreté le sol tapissé de feuilles malgré l'été et rebondissaient aussitôt ; elle avait beau accélerer l'allure, ils allaient toujours plus vite.
Elle ne savait pas où elle allait.
Elle savait en revanche une chose : elle était poursuivie.

Par qui, pourquoi, comment ? Toutes sortes de questions qui se mélangeaient sous son crâne en un amalgame obsédant qui ne demandait qu'à être éradiqué. Qui ne demandait que des réponses qu'elle ne connaissait pas.
Derrière elle, des odeurs confuses se rapprochaient, toujours plus proches d'elle, inidentifiables par leur diversité et leur trop grand nombre. Elle sentait déjà les crocs qui mordaient la chaire de son cou, qui... Elle ferma les yeux, chassa les pensées négatives. Si elle perdait attention, elle était morte. Mais elle avait beau balancer ses bras, faire de plus longues enjambées, au ras du sol, le dos penché tel un skieur attentif aux surprises d'une piste noire, son souffle s'accélérait tout comme les battements de son coeur. Elle courait depuis une heure. Elle ne tiendrait pas éternellement.

Pourtant, il y avait sûrement une issue, quelque part... Elle se ressaisit. Il devait y avoir une issue. Mais elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouvait, juste la certitude qu'il se situait au beau milieu de la forêt des songes... Que faire ? Se transformer en panthère ? Non. Ceux qui la traquaient étaient bien trop rapides; perdre quelques précieuses secondes lui serait mortel. Encore une fois, les questions s'imposèrent dans son esprit sans qu'elle ait le courage de les repousser. Elle n'avait rien fait de mal, rien qui était lié sérieusement à la politique. Elle avait entendu la rumeur comme quoi certains gouverneurs ( Xandrya sera-elle capable d'une telle lâcheté ? ) engageaient des sbires noires pour faire disparaître discrètement les sujets trop... Compromettants. Cependant, elle était certaine qu'elle n'était pas concernée par ce genre de caractères.
À moins que ce ne soient les ennemis de son maître Mandel, qui l'avait forgé pendant deux longues années, deux longues années qui avaient passé si vite...C'était plus probable. Peu d'humanimaux avaient suivi un entraînement constant qui les marquerait à vie.

Un bruit infime, si infime qu'elle n'y prêta attention au premier abord, se produisit à sa gauche. Celui que fait le poignard lorsqu'il fend l'air de son tranchant.
Un millième de seconde s'écoula. Avant que l'évidence ne brille à ses yeux. Avant qu'un sourire dur étire ses lèvres.
Quand le poignard fila vers son coeur, elle était prête.

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Elle stoppa sa course, se retourna lentement et attrapa avec grâce l'arme.
"Merci, j'en avais grand besoin", dit-elle d'un ton cynique.

Lucas, comme toujours, vagabondait. Il allait la où ses jambes voulaient bien le porter, là où sont coeur voudrait bien le guider. Alors, Il marchait. Enfouit dans ses plus profonde pensées. Il longeait les rivière, sillonnait entre les arbres des forêts, Guettant une dame en détresse, ou tout simplement un endroit pour se poser et regarder les nuages durant de longues heures. Le jeune homme ne se transformait jamais en animal. Il en avait honte. La hyène étant assez rare chez les humanimaux. Il préférait Marcher, ou tout aussi bien courir. Cela lui était égal. Lucas détestait la solitude, même si parfois cela lui faisait du bien de s'évader quelque heures, juste pour s'isoler le temps d'une journée. Il était parti tôt le matin, avant l'aurore, Il voulait s'évader, être pour une fois, coupé du monde et de ses tourmants. Lucas avait erré un long moment, avant d'arriver à la cascade. Il s'y était désaltéré, puis, épuisé de cette courte nuit, sombra dans le sommeil matinal bercé par une douce brise tiede qui ébouriffait ses cheveux blonds. Il rêva, d'une fille. Cette femme, elle courait, à ne plus en avoir de souffle, depuis longtemps. Il avait bien tenté de lui parlé, de lui faire signe, mais en vain. Il s'était reveillé en sursaut, Des gamins s'amusaient à s'arroser. Il en fut que plus surpris quand il vit que le soleil laissa place doucement àune belle nuit étoilée. Luc' repensa à sa rêverie... IL avait simplement dû la croiser quelque part une fois dans sa vie. Cela arrivait souvent et à tout le monde. Il mouilla ses cheveux, tout en regardant les autres se transformer en animal pour se secher. Lui, il ne l'avait jamais fait, Et il ne le fairait jamais d'ailleurs. Il jetta un oeil à ses deux poignard croisés dans son dos.

"On ne sait jamais..." Songea t-il.

Puis il reprit son chemin vers la forêt. Il aimait silloner entre les sapins, sentir l'odeur enivrante de la sève qui chatouille les narines, et le cri macabre des corbeaux qui s'envolent sous le craquement des branches au sol. Il se hâtait donc de rejoindre la forêt des songes. Arrivé à la lisière, Il longea la route en terre jusqu'a SON arbre. L'arbre qui dominait tous les autres, sur lequel il pouvait se reposer sur n'importe quelles branches, de n'importe qu'elles hauteurs. Il se fraya donc un chemin entre les sapins et les vieux troncs, Puis se hissa sur la plus haute branche. Il donimait presque toute la forêt de son perchoir. Lucas, Comme presque à chaque fois, S'allongea sur la mousse encore humide, croisant ses mains derrière sa nuque. Mais au moment de fermer les yeux, un bruit attira son attention. Quelqu'un courait, Oui, Mais pas que. Il y avait aussi... Des choses, qui ressemblaient étrangement à des animaux, mais en plus gros et apparemment plus féroce. Il tourna le tête brusquement quand une femme sortie des bosquets, Haletante. Lucas, de nature curieux, allait lui demander ce qu'elle faisait là et pourquoi elle était dans cette état la, quand elle se retourna. Le jeune homme écarquilla les yeux, choqué. Cette fille... C'était la même que dans son rêve, à un détail près, Cette fois, elle était réelle. Il ne savait pas quoi dire, quoi faire, mais un sifflement strident lui fit tourner la tête. Il n'eut pas le temps de voir filler un poignard à travers la végétation se dirigant tout droit sur la fille. Elle eut un temps de réaction assez rapide, puis elle agrippa l'arme tranchante de justesse, avant qu'elle ne se fiche au creux de son coeur. Il n'arrivait pas à distinguer les agresseurs, Mais tout ce qu'il savait c'est qu'ils étaient plusieurs, rapides, et armés. Lucas, près à bondir, recula d'un pas qui fit craqué la branche. Un bruit presque innodible, mais cela suffit pour attirer l'attention. Sans réfléchir, il saisit un des poignard qu'il cachait sous son tee-shirt et le lanca à l'aveuglette dans les buissons, le plus rapidement possible, et en y mettant toute se force. Un... cri s'en échappa mais Ce coup ne fit qu'accroittre leurs colère, et bientôt ce fut à lui que deux agresseurs s'en prirent. Il s'embla hésiter, Mais choisit finalement l'option la plus simple, courir. Le jeune homme sauta de branches en branches, Mais les assaillant le poursuivaient toujours... Ill ne savait pas quoi faire, mais il décida quand même une chose. Lucas rejoignit la fille, car à deux, c'est toujours mieux...

"Je commençais à me sentir seul" Lui dit-il d'un ton ironique...

(c'est nuuuul en plus j'ai fait pleeein de fautes... Justine: Tu as déjà participé au prix Clara ? =) )