Ællana observait les magnifiques cascades qui lui faisaient face. Le bruit la rassérénait. Enormément.

À l'horizon, l'eau d'ambre se déversait doucement sur un rythme tranquille. Puis, accélérant le mouvement, l'onde se transformait. Elle n'aurait su dire en quoi, mais elle savait. L'eau semblait vivante.
Lorsqu'elle atteignait le rocher, elle tombait dans un rideau de pluie étincelante. Ællana ne pu retenir une larme. Le ciel teinté de couleurs roses, de doré, de brun et de nuit, se reflétait dans un parfait miroir sur cette étendue liquide qui brillait de mille feux, et les arbres sombres qui encerclaient la grève contrastaient avec cet univers chamarré.
Quelques personnes, la plupart des humanimaux, flânaient sur la plage ou plongeaient malgré l’heure tardive.

Elle testa la chaleur de l’eau. Elle était encore chaude.
Un sourire étira ses lèvres ourlées. Elle n’avait pas été aussi joyeuse depuis longtemps.
Il faisait frais, une légère brise agitait sa crinière sombre, elle se sentait belle et détendue.

Elle entreprit de se déshabiller et s’immergea dans la vague cuivrée qui caressait le sable.

( voilà!! super pressée que tu me rejoignes!!)

Ællana dérivait lentement au gré des vagues qui l'emportaient. Elle savourait la chaleur du soleil qui tapait sur sa nuques; halant sa peau déjà tannée par de nombreux printemps où elle s'était exposée au soleil.
Soudain, elle remarqua des mouvements dans sa direction, et elle eut l'impression d' être observée.
Sur le qui vive, elle se retourna brusquement et... Eu le souffle coupé.
En face d'elle, une lueur d'appréhension dans le regard ( était-ce la même qui brillait dans le sien? ) se tenait le dieu en personne. Grand, la peau bronzée, ses yeux la dévisageaient. Non. La dévoraient du regard. Elle voulut dire quelque chose...

Les mots restèrent coincés dans sa gorge.

Une vague plus forte que les autres venait de la surprendre et elle avait bu la tasse.
Elle suffoqua. Elle avait oublié de respirer, stupéfaite par la beauté du jeune homme qui l'attirait comme un amant et de l'eau s'infiltra dans ses narines.
Soudain, elle commença à perdre pied; ce n'était plus une forêt d'arbres sous ses yeux mais un bleu limpide qui irritait ses yeux.
Elle essaya de se propulser à l'air libre, mais le courant, plus fort à cet endroit, l'empêchait d'exécuter le moindre mouvement.
Elle commença à paniquer.

Elle n'arrivait plus à remonter à la surface!!

Il la déposa doucement dans l'eau et elle put enfin recracher tout ce qu'elle avait avalé.
"T'as eu peur d'un poisson ou tu ne sais pas nager ? "

Ællana s'empourpra et se dégagea du bras doré qui enserrait toujours sa taille et de ces yeux émeraude qui l'emprisonnaient dans l'univers de leur regard.

Elle était déçue. C'était juste un gars plus beau que les autres, mais qui, comme tous les autres, avait voulu draguer.
Elle était profondément déçue. Et exaspérée, aussi. Parce que son attirance envers ce poisson garçon n'avait pas faiblit.
Elle regagna la rive à la brasse, et fit quelques pas, faisant mine de s'éloigner, lorsqu'il courut pour la rattraper et posa une main sur son épaule, haletant.

Ællana soupira, pivota et planta ses yeux dans ceux de son sauveur. Elle pouvait toujours y lire de l'appréhension, de l'ironie, mais aussi... Quelque chose qu'elle ne voulait identifier.
Elle frémit. Il fallait qu'elle fasse attention. Sinon, toutes ses belles résolutions allaient disparaître et elle succomberait au charme du jeune homme.

" Ecoutes, c'est très gentil de m'avoir aidé à m'extirper du fond sous-marin, mais j'ai justement un beau poisson qui m'attend chez moi. De la race humaine, je crois et que j'apprécie beauc...
Elle se mordit les lèvres. Elle en avait trop dit. Elle avait voulu le tester en sous-entendant qu'elle avait un petit-ami, le rendre jaloux...
Peut-être qu'à présent elle l'avait blessé.

Mais n'était-ce pas elle qu'elle avait voulu tester? Et pourquoi le rendre jaloux?
Sans prendre attention au jeune homme, elle se laissa tomber par terre. Tout cela l'avait épuisé.
Elle leva les yeux vers... -Comment s'appelait-il déjà? Ils ne s'étaient pas présentés? - et se morigéna.

Il ne la regardait plus.

"Hum..."dit-elle, gênée, pour attirer son attention.
"Je crois que le poisson en question pourra bien attendre quelque peu. Désolée de m'être comportée ainsi, c'était complètement idiot, en plus tu m'as sauvée, merci, oui, merci et ..."
Elle se calma et prit une grande inspiration.
"Et je m'appelle Ællana."

La jeune fille se dégagea de son étreinte, elle paraissait exaspérée et un peu déçue aussi.
Il ne comprenait pas ... Avait-il fait quelque chose de mal ? Le comportement de cette fille l'intriguait et lui plaisait.
Soudain elle se mit à nager vers le bord et elle sortit de l'eau, sans réflechir il se lanca à sa poursuite.
Quand il arriva à sa hauteur, il posa une main hésitante sur son épaule.
La jeune femme se tourna vers lui et il la sentit fondre mais elle se ressaisit. La partie n'était pas gagnée d'avance cette fois.
Akiro était assez frustré par ce premier échec mais il n'avait pas dit son dernier mot.

" Ecoutes, c'est très gentil de m'avoir aidé à m'extirper du fond sous-marin, mais j'ai justement un beau poisson qui m'attend chez moi. De la race humaine, je crois et que j'apprécie beauc... "

Voila ce qu'elle lui dit quand elle se retourna. Akiro était sous le choc, il relacha l'épaule de la jeune fille et la laissa pendre le long de son corps.
En une seule phrase, la jeune femme avait réussi à lui faire perdre confiance en lui.

"Hum..."

Ce simple son lui fit regarder la fille, il avait une lueur d'espoir dans les yeux et la jeune fille le vit. Elle avait l'air génée.

"Je crois que le poisson en question pourra bien attendre quelque peu. Désolée de m'être comportée ainsi, c'était complètement idiot, en plus tu m'as sauvée, merci, oui, merci et ...
Et je m'appelle Ællana."

Elle s'appelait Aellana et elle était désolée, cette information mit un peu de temps avant de parvenir au cerveau d'Akiro.
Il sourit.

" Ne t'excuse pas c'est normal. Moi c'est Akiro.
J'ai peut-être été un peu trop direct ...Tu as l'air assez farouche, ajouta t-il en murmurant presque."

Il fronça les sourcils, il ne savait pas comment se comporter avec cette fille. Etait-elle farouche ou se jouait-elle de lui ?
Cette fois son physique ne suffirait pas, il avait bien l'intention de se mettre tout entier en jeu.
Il tendit la main à la jeune femme qui s'était assise dans le sable.

Ællana avait bien remarqué qu'Akiro -quel merveilleux prénom! Aucun autre ne lui serait allé! songea-t-elle, émerveillée- était intrigué.
Une petite voix lui murmura à l'oreille, satisfaite, qu'elle avait bien mené son coup. Elle la fit taire. Elle n'avait eu aucune préméditation et était toujours mortifiée d'avoir agit si méchamment avec Akiro.

Il s'assit à son tour et l'observa, alors qu'elle contemplait l'étendue brillante, perdue dans ses pensées.
Soudain, il lui tendit la main. Son cœur se mit à battre très vite. Si vite et si fort qu'elle se demandait, angoissée, si il avait l'ouïe assez fine pour entendre ses battements résonner dans sa poitrine.
Elle demeura indécise.

Elle ne se reconnaissait plus. Elle, l'Ællana intrépide, éprise de liberté et de solitude, se surprenait à tomber amoureuse. Car c'était bien ce qu'elle était en train de devenir?
Ællana était troublée. Elle pressentait qu'il allait arriver quelque chose. Qui bouleverserait sa vie. Mais elle n'avait pas peur. Après tout, l'Amour est une grande aventure...

Puis, mue par un élan plus irrésistible que n'importe quelle liberté, elle saisit la main du jeune homme et se rapprocha de lui. Elle ne savait pas ce qu'il allait dire, mais ne voulait pas y penser. Pour ne pas, au cas échéant, être déçue.
Ce qu'elle voulait, c'était Lui, pour elle toute seule.



Elle posa sa tête contre l'épaule du jeune homme et, enlaçant soudainement le torse d'Akiro, s'abandonna enfin.
Elle?
Non, eux.

Elle savait à présent qu'elle n'était plus toute seule.
Pour un bon bout de temps.

Elle prit sa main. A vrai dire, il était assez surpris que cela se passe comme ça mais ça lui convenait.
Aellana - ce nom lui allait à merveille ! - posa soudain sa tête sur son épaule et enlaça son torse.
Cette fois ce fut lui qui hésita. Etait-ce le coup de foudre ? Surement ! Il avait un besoin irrépressible de la provoquer et ne put s'en empecher :

" Tu es sure que ton poisson ne va pas m'en vouloir de t'avoir retenue ?
Parce que je préfère te prévenir, tu n'es pas prête de partir d'ici ! "

Et sur ces mots, il passa son bras autour de sa taille et l'attira contre son torse.
Ses cheveux lui chatouillait le visage mais à ce moment il s'en fichait.
Il était bien. Ils étaient bien.
Maintenant, c'était lui qui ne voulais pas bruler les étapes.

A ce moment, il leva les yeux vers le ciel, il c'était assombri et de gros nuages s'amoncellaient.
Il n'allait pas tarder à pleuvoir mais tanpis ! Ils verraient bien le moment venu.
Et puis, il y avait plein de grottes dans les environs, ils pourraient facilement trouver un abri.

Il venait encore de la provoquer. Elle soupira interieurement. Avec lui, ça allait être dur d'avoir le dernier mot! Elle choisit d'utiliser une autre tactique.
Levant les yeux vers lui, elle lui lança un regard ravageur. Elle sentit qu'il fondait un peu.

" Oublie le poisson. Il ne vaut rien comparé à un cachalot comme toi! "
Elle rit aux éclats, d'un rire frais agréable, qui résonna longtemps à leurs oreilles.

À l'horizon, les nuages qui formaient une mince ligne pourpre viraient peu à peu au gris foncé. Il allait pleuvoir.
Elle haussa les épaules. Si le soleil métamorphosait sa morne mélancolie en élan de joie, la pluie ne la gênait pas pour autant. Au contraire. Elle la rafraîchissait.

Les minutes s'écoulèrent lentement, sans que le silence soit perturbé par leurs discussions, chronomètre attentif sonnant bientôt l'heure de la pluie.
Ils ne parlaient pas, pourtant dans ce silence passaient plus d'émotions que si ils avaient prononcé de vaines paroles.

Elle enfoui sa tête dans les cheveux du jeune homme. Elle aurait voulu passer toute une vie ainsi.
Alors que des premiers gouttes dégoulinaient le long de sa nuque, elle se décida à parler.

" Je n'aurais jamais cru te rencontrer un jour. Pourtant, depuis que tu es là... C'est comme si... J'étais désormais entière... Je... "
Sa voix se brisa. Elle n'en pouvait plus. Toute cette facade qu'elle avait mis des années à forger dans un acier plus dur que le métal, cette facade d'ironie, de vannes et d'assurances factices, venait de se fissurer et de présenter à Akiro, qu'elle ne connaissait que depuis une heure, son immense vunérabilité.
Elle commença à pleurer, sans pouvoir s'arrêter. Les larmes se mêlaient au déluge qui trempait ses cheveux comme son âme, mais elle n'en avait cure.

Elle savait que ce n'était pas le moment idéal, face à l'amour qu'elle venait de rencontrer au détour d'un chemin, mais elle n'arrivait pas à stopper toutes les rancunes et les problèmes qui formaient cette habituelle mélancolie.

"Je... hoqueta-t-elle. Je suis désolée... "
Elle n'osa pas le regarder. Elle devait être tellement laide, le nez rouge... Et puis il devait la prendre pour une imbécile... D'ailleurs comment avait-elle pu croire qu'il s'interesserait à elle?

Elle était désemparée... Elle avait peur de le perdre, Lui, alors que tout venait de commencer... Elle ne savait plus où était le début, où était la fin...

Était-ce une renaissance ou une fin sans issue?

[t'as vraiment un don pour l'écriture !]

Aellana lui lança un regard bizarre, qu'il n'avait jamais vu dans les yeux d'une fille mais il crut déceler la petite lueur qui brillait souvent dans le sien.

" Oublie le poisson. Il ne vaut rien comparé à un cachalot comme toi! "

Il lui sourit, le poisson n'exisait pas c'était déjà ça. Au moins il ne serai pas éliminé par la concurrence.
Elle rigola d'un rire clair et frais et il eut envie de l'embrasser mais il se retint, elle n'était pas encore prête, pas pour ça, son arme fatale.

Elle s'arrêta et plusieurs minutes s'écoulèrent, sans que le moindre son ne se fasse entendre. Puis elle enfouit sa tête dans ses cheveux et la pluie commenca à tomber doucement d'abord puis plus fort, transformant le petit crachin en grosses gouttes.

" Je n'aurais jamais cru te rencontrer un jour. Pourtant, depuis que tu es là... C'est comme si... J'étais désormais entière... Je... "

La voix de la jeune fille se brisa et il comprit que quelque chose à l'intérieur d'Aellana venait de se briser. Ils étaient maintenant trempés et il la serra dans ses bras.

"Je... hoqueta-t-elle. Je suis désolée... "

Elle ne semblait plus vouloir le regarder.

" Ce n'est rien ..."

lui dit-il doucement, bien sur il croyait aux paroles de la jeune fille mais il ne voyait pas pourquoi cela la mettait dans cet état.
Il fronça les sourcils comme à chaque fois qu'il ne comprenait pas quelque chose. Mais ce n'était pas le moment de répondre quelque chose.
Au moment où la jeune fille allait ajouter quelque, je lui mit un doigt devant la bouche, l'empechant de parler.

" chut ..."

lui murmura t-il à l'oreille.
Il se leva et entraina Aellana à sa suite.

" il est temps de s'abriter, tu ne trouves pas ? "

Up

zut!! je suis désolée, j'ai pas eu le temps

Ca te dérange vraiment si je te réponds pas avant une semaine? t'inquiètes pas, je serai plus régulière par la suite, c'est juste que j'ai pleiiiin de choses, comme un voyage à rome...

ok ! pas grave j'attendrai !

( dsl pour l'attente, tu es très patiente!! à l'avenir, promis, je me montrerai plus présente!

Il se leva et lui pris la main, avec une douceur infinie. Surprise, elle s'immobilisa. Il ne la trouvait pas moche, il ne lui en voulait pas d'avoir pleuré, il ne pensait pas qu'elle était une mauviette. Il... Comment le dire? Il ne lui avait pas fait part de ses sentiments à son égard mais elle savait. Elle le sentait au plus profond d'elle-même. Il l'aimait.

Alors, elle ferma les yeux et se laissa doucement guider par cette main si forte, si agréable. Elle aurait voulu pouvoir s'immerger entièrement dans ce flot de tendresse. Elle n'avait jamais connu cela. Elle n'avait jamais imaginé que son cœur se gonflerait au point d'éclater, elle n'avait jamais imaginé ces frissons qui faisaient trembler ses membres.

Soudain, Ællana se rendit compte que la pluie avait cessé de battre son corps. Le silence emplissait désormais l'atmosphère, et seuls leurs pas résonnaient sur le sol dur et caillouteux.
Elle rouvrit les yeux. Stupéfaction. Eblouissement de l'âme.

Elle pensait que ce ne seraient que de simples grottes, noires comme le charbon, humides... Elle se leurrait. Complètement.

Tout autour d'elle, de la roche brillante, formée de pierres précieuses blanches, formait des dômes de couleurs étincelantes. Un puit de lumière illuminait un des murs de l'endroit, renvoyant son reflet à l'infini sur la gemme scintillante. De multiples ombres s’entrelaçaient sur le sol rocailleux, ballet de silhouettes impalpables. Au centre de la pièce, en dessous du puit de lumière, un immense bassin avait été creusé par les déluges fréquents. Une eau claire et pure ondulait doucement au gré du vent léger.

Elle leva les yeux vers Akiro. Un élan d’amour balaya ses derniers doutes, tellement fort qu’elle dû se mordre les lèvres pour s’empêcher de s’approcher trop de lui. Elle ne devait pas précipiter les choses.

« Tu connaissais cet endroit ? » lui murmura-t-elle, la gorge nouée par la beauté.

( hum. Je voudrais bien qu’ils s’embrassent, mais je n’ose pas tout précipiter sans ta permission alors comme tu veux ! Si tu préfères les faire s’embrasser dans ta réponse, ok !! Comme j’ai longtemps été absente… )

Ils étaient arrivés.
Il n'examina pas la grotte dans ses moindres recoins comme il l'avait souvent fait mais il laissa ce plaisir à la première jeune fille avec qui il partageait son refuge.

Elle leva enfin les yeux sur lui, elle se mordit les lèvres, faillit faire un pas en avant mais se ressaisit et lui demanda :

« Tu connaissais cet endroit ? »

Il lui répondit tout de suite, il en avait déjà marre du suspense et des non-dits :

" Oh oui, mais ce lieu ne sera jamais aussi beau que toi ... "

Il attira aussitôt la jeune fille vers lui. Il passa un bras autour de sa taille et l'autre sur sa nuque.
Il se pencha legèrement et posa ses lèvres sur les siennes...
C'était un baiser plein de tendresse et de douceur, rempli d'amour.
Il ferma les yeux, savourant le goût sucré de ses lèvres.
Le temps semblait s'être figé, il ne voulait pas y aller trop fort pour le premier baiser et attendit de voir si elle le lui rendait ...

Il enlaça sa taille et attira sa nuque dans un élan irrésistible. Elle se laissa porter. Alors, doucement, il effleura ses lèvres. Le Temps suspendit quelques instants son chronomètre infernal. Quelques instants au goût d'absolu. Quelques instants de merveille. Elle ne pu s'empêcher de frémir.

Le goût un peu épicé, aux senteurs printanières des lèvres d’Akiro la faisait frissonner et éveillait en elle des sensations jusqu’alors inconnues.

Akiro se recula légèrement. Dans ses yeux brillait une flamme immense qui la brûlait tout entière de passion. Mais pourquoi s’écartait-il ? Elle voulait faire durer ce moment. Eternellement.
Elle caressa sa joue, sentant avec plaisir ses doigts se piquer sous les poils de sa barbe naissante. Elle caressa ses paupières qui dissimulaient un regard acéré, suivit le contour de ses lèvres, prit sa tête entre ses deux mains.

« Je t’aime… » murmura-t-elle, émue.

Elle ne lui laissa pas le temps de répondre. Elle serra son corps dans une étreinte sauvage et passionnée, une étreinte désespérée. Elle s’accrochait à lui comme un naufragé s’accroche à une bouée, parce qu’il était son seul espoir dans ce monde de chaos. Parce que sans lui elle n’était rien, sans lui elle ne vivait plus ; elle l’avait attendu tout sa vie, et rien ni personne ne les séparerait.

Elle lui rendit son baiser, les yeux clos, abandonnée dans ses bras. Sa bouche était douce comme le velours. Lentement, elle força la barrière de ses lèvres et introduisit sa langue. C’était loin d’être répugnant. C’était… Il n’y avait pas de mots pour cela. Pas de mots pour exprimer ce qu’elle ressentait. Seules les sensations comptaient à présent.

Ællana esquissa un sourire. Oui. Seules les sensations comptaient à présent


( hum, je n'arrivais pas à faire plus long, j'espère que ce n'est pas trop court...)

(t'inquiète ! c'est super !)

Aellana caressa sa joue, ses paupières, le contour de ses lèvres et il la laissa faire ...C'était si agréable, d'aimer ...D'être aimé.

« Je t’aime… », murmura t-elle et elle se colla contre lui et l'embrassa avec fougue.
Il résista quelques instants contre la langue qui éssayait de s'introduire dans sa bouche puis il abandonna, se laissant envahir par une vague de bonheur ...

Ils restèrent un long moment comme ça, enlacés, au milieu de la grotte qui renvoyaient 1000 fois leur reflet.

Il fut le premier à rompre le charme, il se décolla et s'éloigna d'elle comme s'ils étaient les deux pôles inverses d'un aimant ...

Il s'assit au fond de la grotte, sans une parole, sans explication ...

Il avait besoin de calme pour comprendre ce qui lui arrivait, lui qui avait embrassé des millions de filles n'avait jamais vécu ...Une telle chose.
Des sentiments enfouis au plus profond de lui ressurgissaient comme par miracle en lui...

(pourri, dsl mais je voudrais pas que ce soit aussi facile ! J'ai plutôt envie que ça dure un peu !)

Elle évoluait dans un univers de rouge. Et de rose. L'univers de son cœur. Un univers chaud, douillet, confortable et agréable. Un univers qui avait le goût des lèvres d'Akiro, le parfum de son cou.
Puis soudain... Tout disparut. Elle sursauta.

Le jeune homme venait de la repousser, et s'éloigna d'elle. Il s'assit en silence au fond de la grotte.

"Crac!"

Était-ce le bruit de son cœur qui venait de se briser? Elle s'agenouilla également et massa sa poitrine endolorie. Elle ne comprenais pas ce qui c'était passé. L'avait-elle embêté? Les sentiments qu'elle éprouvait à son égard n'était-ils pas les mêmes que ceux qu'il avait envers elle? Avait-elle été trop directe?
Tant de questions... Elle ne comprenais plus rien, seulement la panique et l'incompréhension qui envahissaient son être...

Mais qu'avait-elle fait de mal?
Elle plongea sa tête dans ses genoux, se balançant doucement. Se balançant doucement? non. Ce n'est que lorsqu'elle s'aperçut que ses yeux étaient brouillés de larmes qu'elle comprit que des spasmes violents secouaient son corps entier.
C'était la deuxième fois qu'elle pleurait dans la journée. Elle ne pouvait pas demeurer ainsi.

Ællana se leva lestement et rejoint Akiro, en proie à une grande détresse. Elle avait tellement peur qu'il ne veuille plus d'elle. Elle écarta la barrière de ses cheveux et plongea ses yeux gris dans le regard du jeune homme.

"Akiro? " murmura-t-elle, inquiète.

( hum, dsl, un peu court et nul, mais je ne l'ait pas retravaillé parce que tu dois attendre depuis un sacré bout de temps cette réponse... hum t'inquiètes pour ton texte, il était super !!
et puis j'ai vu ton nouveau RP avec Zafira... J'aimerais bien en faire un nouveau dans lequel Ællana se rend compte de cette drague... Tu n'as pas besoin de moi pour savoir qu'elle sera énormément jalouse !!)

(Pour le RP avec Zafira, c'est le but ! xD)

En un regard, il vit Aellana en proie à une grande detresse, assise par terre, la tête entre les genoux, elle pleurait et était secouée de spasmes violents...

Mais il ne se leva pas, il ne fit rien, il était comme figé. Figé dans un univers qu'il ne connaissait que trop bien et qu'il redoutait. Il était revenu à la réalité. La dure réalité qu'il fuyait comme la peste, son sens de l'humour l'aidait à rester dans son rêve éveillé.
Mais quand Aellana l'avait embrassé ...Elle avait tout balayée, il s'était laissé submerger, il avait ouvert la porte à ses démons.
Et maintenant, il ne pouvait plus rien faire, juste subir.

Il ne la vit pas arriver, il regarda sans les voir les yeux gris de la jeune fille. Les siens étaient voilés, comme si un drap l'envelopait, le coupait du monde.

"Akiro? "

Sa voix lui paraissait étrangement lointaine, irréelle.
Il ouvrit la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit.
Il réussit enfin à murmurer d'une voix rauque :

"Je...Je suis désolé..."

Il avait l'impression qu'elle était l'ange diaphane aux belles ailes blanche prête à s'envoler pour le paradis, la liberté et lui le démon au corne rouge prêt à s'enfoncer vers la brulure des flammes de l'enfer...

( wouah! Lou, merveilleux texte, toi aussi tu écris magnifiquement - oui, ça ne se dit pas, je sais :p - bien !! )

Il la regarda sans la voir vraiment. Ses yeux étaient un univers chaotique où brûlaient sans cesse des craintes toujours réanimées. Des flammes de désespoir jaillissaient de ce regard voilé; il avait perdu depuis longtemps le sens des réalités et celui du combat. Elle comprit qu'il en avait assez de résister à ses forces; impuissant, il subissait la douleur en silence.

Que dire face à une telle souffrance ? Que dire face à une âme dévastée par des tourments incessants ?

Alors elle ne dit rien. Elle effleura doucement son front d’un baiser et passa un bras autour de son épaule.
Ællana leva les yeux vers le puit de lumière qui illuminait le bassin de particules argentées.

Ils restèrent longtemps ainsi. Des heures ou des minutes, des semaines ou des siècles. Ils avaient perdu la notion du temps.
Alors que les ombres s’allongeaient sur les murs de diamant, un chant clair et mélancolique emplit le silence pesant.

C’était une impulsion violente et soudaine qui la poussait à ouvrir sa gorge et moduler sa voix ; sans ce chant nostalgique, Ællana avait l’impression de ne plus exister. La mélodie s’amplifia jusqu’à vibrer dans chaque fibre de son être, jusqu’à ne faire qu’une seule avec elle même. :


« Il y a un jardin où toujours il fait nuit…
Où la tristesse n’a d’égal que la mélancolie,
Où le désespoir crie ses plaintes éternelles
Dans le vent d’une souffrance continuelle…

La mort rôde entre les fleurs fanées
Ebranlant le silence de râles emportés ;
Noire comme les âmes qu’elle a enlevées,
Sa cape laisse sur le sol de longues traînées.

La vie cesse au seuil de ce jardin… »


Elle laissa doucement sa voix s’éteindre. La tristesse empoignait son cœur et brûlait ses yeux. Elle n’arrivait plus à continuer. Millan, lui aussi, s’était-il aventuré au seuil du jardin ? Avait - il connu les démons de la mort ? Et ses parents, ceux qu’elle n’avait jamais connu ?
Et tous ses compagnons ?

Elle se serra davantage contre Akiro qui semblait perdu dans ses pensées.

Ællana jeta un coup d’œil aux deux jeunes gens éperdus de tristesse. Loin l’un de l’autre et pourtant si près. Noyés dans les flots d’amertume mais ensemble.
Pour toujours, pria-t-elle en silence.

Elle effleura doucement le front d'Akiro d’un baiser et passa un bras autour de son épaule.

« Il y a un jardin où toujours il fait nuit…
Où la tristesse n’a d’égal que la mélancolie,
Où le désespoir crie ses plaintes éternelles
Dans le vent d’une souffrance continuelle…

La mort rôde entre les fleurs fanées
Ebranlant le silence de râles emportés ;
Noire comme les âmes qu’elle a enlevées,
Sa cape laisse sur le sol de longues traînées.

La vie cesse au seuil de ce jardin… »

Durant la chanson, la voix pure et cristalline d'Aellana avait comme ... Chassés les démons d'Akiro.
Il se sentait un peu mieux, mais toujours proies à des angoisses surgissant de son passé.
Il était comme dans un tunnel dont il voyait enfin la lumière de la fin.
Mais quand cette voix séteignit, l'obsurité revint brutalement, sans transitions.
Mais il savait maintenant qu'il y avait encore de l'espoir.
Oui, il était entré dans ce jardin mais il allait en sortir à l'autre bout.

Instinctivement, il prit la jeune fille dans ses bras, la ramenant contre lui et enfouissant sa tête dans ses cheveux il murmura :

"Continue ...s'il-te-plaît..."

Cependant qu’elle croyait s’enliser dans un monde de chaos, Akiro la prit dans ses bras et enfoui sa tête dans ses cheveux, la ramenant à la réalité.

Quelques mots se frayèrent à son oreille, doux et las, tendres et mélancoliques.
« Continue… s’il-te-plaît… »
Elle comprit qu’il était dans le même état qu’elle, combattant ses douleurs, dans cet élan désespéré qu’engendre la détresse et la peur de sombrer.

Alors elle chanta. De toutes ses forces, puisant dans le peu d’énergie qui demeurait en elle, vibrant d’émotion, luttant aux côtés d’Akiro contre les mêmes démons qui empoisonnaient leur sang. Elle ferma les yeux et se laissa guider par l’imagination, les mots qui coulaient de son cœur comme le sang invisible qui depuis trop longtemps tachait son être et écourtait sa vie.
Elle serra la main du jeune homme. Très fort. Elle ne les laisserait pas l’emporter.

« Il y a un jardin où toujours il fait nuit…
Où la tristesse n’a d’égal que la mélancolie,
Où le désespoir crie ses plaintes éternelles
Dans le vent d’une souffrance continuelle…

La mort rôde entre les fleurs fanées
Ebranlant le silence de râles emportés ;
Noire comme les âmes qu’elle a enlevées,
Sa cape laisse sur le sol de longues traînées.

La vie cesse au seuil de ce jardin,
Brutalement, sans aucun déclin,
Et les morts gisent aux pieds
De la Faucheuse, dépravés.

Pourtant, dans cet univers ténébreux,
Sans jamais s’éteindre brille un feu.
Scintillant de
Il ouvre la porte vers l’espoir.

Deux jeunes gens franchissent le palier
L’un contre l’autre serrés
Dans l’attente de la fin
Ils foulent le parterre du jardin.

Mais la mort ne les surprend pas ;
Ils ont le courage et la foi
Boucliers plus durs que l’acier
Et en guise d’armure, l’amitié.

Alors ils marchent lentement,
Les démons de la mort combattant,
Aperçoivent l’éclat de l’espérance
Et, passant à travers les lances
Des diables, enjambent les flammes brûlantes.

Le bonheur les envahit ;
La joie d’avoir réussi
Les submerge.

Et, refermant la porte sur les démons de leur passé,
Ils se laissent emporter
Vers la beauté de leur présent…

Ællana se dégagea de l’étreinte d’Akiro, releva son menton et plongea ses yeux dans les siens.
« Akiro. Je t’aime. Et je ne te laisserai plus jamais devenir triste, tu m’entends ? Plus jamais ! »

Alors elle passa une main derrière sa nuque et l’embrassa fougueusement.

( hum, si tu as un rime avec feu... je trouvais pas ^^' au fait ça tu dirais qu'un jour ou l'autre ils aient des enfants? mais on a le temps!! )

[ Je te propose : (très nul ...)
Pourtant, dans cet univers ténébreux,
Sans jamais s'éteindre, brille un feu.
Scintillant de ceux
Qui sont heureux. ]

« Il y a un jardin où toujours il fait nuit…
Où la tristesse n’a d’égal que la mélancolie,
Où le désespoir crie ses plaintes éternelles
Dans le vent d’une souffrance continuelle…

La mort rôde entre les fleurs fanées
Ebranlant le silence de râles emportés ;
Noire comme les âmes qu’elle a enlevées,
Sa cape laisse sur le sol de longues traînées.

La vie cesse au seuil de ce jardin,
Brutalement, sans aucun déclin,
Et les morts gisent aux pieds
De la Faucheuse, dépravés.

Pourtant, dans cet univers ténébreux,
Sans jamais s’éteindre brille un feu.
Scintillant de ceux
Qui sont heureux.

Deux jeunes gens franchissent le palier
L’un contre l’autre serrés
Dans l’attente de la fin
Ils foulent le parterre du jardin.

Mais la mort ne les surprend pas ;
Ils ont le courage et la foi
Boucliers plus durs que l’acier
Et en guise d’armure, l’amitié.

Alors ils marchent lentement,
Les démons de la mort combattant,
Aperçoivent l’éclat de l’espérance
Et, passant à travers les lances
Des diables, enjambent les flammes brûlantes.

Le bonheur les envahit ;
La joie d’avoir réussi
Les submerge.

Et, refermant la porte sur les démons de leur passé,
Ils se laissent emporter
Vers la beauté de leur présent… "

La chanson m'apaisa, comme si mon âme avait été balayée de tout ses tourments.
Une fois que la dernière note eut retentie, elle me murmura :

« Akiro. Je t’aime. Et je ne te laisserai plus jamais devenir triste, tu m’entends ? Plus jamais ! »

Aellana m'embrassa fougueusement. Je lui rendis son baiser avec force, nous faisan basculer. Elle se retrouva plaquée au sol, moi, la surplombant. J'hésitai ... Peut-être était-ce trop tôt ... Mais mon corps avait devancé mes pensées. Mes mains semblaient agir d'elles-même. Elles caressèrent ses cheveux puis descendirent jusqu'à ses bras ... Mes mains remontèrent ensuite, furetant un peu partout ...
Je fus pris d'un énorme doute au moment où mes doigts déboutonnèrent un à un les boutons de son chemisier ...
Mais il continua, oubliant son esprit, sa conscience, sa morale, tout, pour se concentrer sur son désir ...
Son souffle devint rauque ...
Pour l'instant, Aellana ne m'opposait aucune résistance et je finit d'enlever son chemisier. La sueur commença à perler sur mon front ...

[Bon, c'est pas super, j'ai pas trop eu le temps d'améliorer ... ^^]

(Non mais lou tu déconnes? -dsl pour le terme ^^' - c'est supersupersupr!!! JE T'AIMEUUUH HEU MOI!!! et le rime est bien aussi t'inquiètes!! hum bon hein je n'ai pas mis les détails ^^ mais.. humhum ^^' )

Elle se noyait dans ce baiser au goût d’absolu.
Il l’embrassa plus impétueusement encore et les fit basculer contre le sol brillant.
Surplombée par son corps d’athlète, les yeux dans les yeux, elle lui lança un regard empli d’amour, un regard qu’elle ne lui avait jamais lancé, un regard dans lequel elle tentait de faire passer tout ce qu’elle ressentait pour lui.
Elle comprit alors que leurs corps éprouvaient les mêmes désirs confus que tant d’hommes et femmes avaient éprouvés avant eux.

Il effleura ses cheveux, frôla le velours de sa joue, descendit jusqu’à son ventre… Elle se perdait dans ses caresses qui ouvraient à son corps un monde inexploré ; oubliant tout le reste, métamorphosée en feu passionné et ardent.

Hésitant, il commença à déboutonner son chemisier de lin… Elle pressa son corps contre le sien et lui chuchota à l’oreille :

« Je t’aime… »

Alors il continua, un peu inquiet peut-être, mais frissonnant d’envie ; et elle mourait d’ardeur à chacun des gestes qu’il effectuait, chacune de ses caresses. Elle se mit à vibrer ; c’était plus fort qu’elle, elle ne pouvait faire autrement, soumise à des sentiments qui la dépassaient.

Frénétique, sans lâcher son regard, elle fit passer sa chemise par ses bras et défit lentement, faisant durer le plaisir, le bouton qui serrait son pantalon.
Elle sourit au jeune homme qui enlevait sa jupe.
Contempla, émerveillée, le corps halé et magnifique d’Akiro. Sentit une larme rouler le long de sa joue.

« Je t’aime… Je t’aime… Je t’aime… »

Ils ne disaient rien, pourtant leurs pensées étaient les mêmes, chargées d’émotions intenses.
Akiro cueillit la larme du bout de son doigt et l’embrassa.

Voilà.
Ils étaient là, tous les deux, nus, incapables de cacher à l’autre ce qu’ils ressentaient, ce qu’ils pensaient. D’ailleurs ils ne pensaient plus rien. Juste au désir. Qu’au désir.
Il la replaça délicatement au sol et elle se laissa faire…

Chaque caresse, chaque baiser… Il l’embrassait partout, et chaque parcelle de sa peau brûlait sous ses étreintes fusionnelles…
Elle partit à la découverte de son corps.
Toujours les yeux dans les yeux.
Océan émeraude dans l’océan gris.
Eblouissement contre Fascination.

Plus que jamais l’un avec l’autre.
L’un contre l’autre.
Une seule et même personne formée de deux corps entrelacés.